MAGMA BOURGOGNE N°67 - Page 1 - MAGMA BOURGOGNE, le magazine complet de l'événementiel culturel en Bourgogne!!! PRÉSENTE Créa:Yoshione-Illustrationpin’up:DavidSerbac-licence2et3n°1013953/54 www.lesgiboulees.com Retrouvez la prog complete sur wwW.lesgiboulees.com ÉDITO Au vu du contexte de grande incertitude économique et compte tenu de la baisse manifeste de nos recettes publicitaires (nous n’avons aucun autre revenu) depuis la rentrée 2010, crise oblige, notre équipe cherche des solutions pour maintenir notre parution et sa diffusion la plus large possible sur le territoire bourguignon (urbain et rural). Nous avons essayé, à contre pieds du système, de ne pas vous influencer malhonnêtement sur votre consommation en vous livrant un contenu dépourvu de publicité « agressive ». Aussi, dans Magma pas de fast-food, pas de téléphonie, pas de voitures, pas de recette miracle pour perdre 12 kg en 2 semaines, pas de reportage sur les bienfaits du nucléaire ou sur la richesse de l’expérience militaire, pas d’astrologie, pas de polémique et de couverture tapageuse visant et discriminant telle ou telle catégorie (homosexuels, drogués, échangistes, étrangers, alcooliques, fumeurs, Francs Maçon…). Pas non plus de classement VIP des personnalités bourguignonnes (on s’en fout pas mal !) mais de l’information, de la « publicité » culturelle. Nous remplissons honnêtement (oui je sais, c’est un mot qui n’est plus trop usité et qui tend à disparaitre) et modestement (celui là aussi !) notre rôle d’information sur la région en cherchant à vous faire découvrir des lieux de diffusion de la culture, des festivals qui méritent le détour, des salles méconnues dans nos villes ou perdues au fond d’une campagne mais des lieux où brulent une passion commune, pour la musique, le théâtre, la danse, la peinture…. Des lieux où il est permis de rêver et de mettre en avant tout ce qu’il nous reste d’humain : l’art ! Et des artistes qui tiennent haut le flambeau. Si vous pensez que nous devons continuer à faire vivre ce fanzine, ce petit magazine, si vous pensez que notre mission est importante, si vous pensez que la culture doit être accessible à tous et partout et que Magma en est un bon représentant, qu’il est un service nécessaire à la région alors soutenez-nous auprès des administrations qui peuvent nous aider (Conseil Régional, DRAC…) Des budgets existent ! Magma Bourgogne est le seul titre de la société Edit’Presse fondée par Jérôme Gaillard. Cette entreprise à deux salariés et quelques pigistes… Vous pouvez nous écrire à Edit’ Presse – BP 52729 – 21027 Dijon, nous laisser un e-mail sur magmajerome@yahoo.fr ou vous rendre sur notre facebook, notre myspace ou encore sur notre site. Tous vos messages seront les bienvenus et nous aiderons à nous battre. Merci à tous. Et pendant ce temps… En Bourgogne, au printemps, on tournera une adaptation de La Guerre des boutons, cet excellent film d’Yves Robert et pendant ce temps, de l’autre côté, l’Homme, ce docteur Petiot devant l’éternel, s’amusera à ôter à des familles ce qui leur permet de subsister quand leurs enfants feront l’école buissonnière : les alloc ! Pourquoi ne pas brûler les livres de Mark Twain (Les Aventures de Tom Sawyer), interdire le dessin animé du même nom, les pellicules de Truffaut (Les Quatre-cents coups) et puis tout ce qui rapporte à la liberté, le drapeau, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la Marseillaise, la Révolution française… Merci de votre soutien et bonne lecture La rédaction Jérôme Gaillard Retrouvez Magma Bourgogne en ligne sur www.magma-magazine.fr et retrouvez aussi Magma Bourgogne sur France Bleu Bourgogne. CONTACT PUB Sébastien : 06 74 97 82 47 - magmaseb@yahoo.fr / Jérôme : 06 15 30 43 56 - magmajerome@yahoo.fr WWW.MAGMA-MAGAZINE.FR Magma Bourgogne N° 67 / Février 2011 Édité par Edit Presse, BP 52729, 21027 Dijon Cedex - Tél : 06 15 30 43 56 - magmajerome@yahoo.fr Fondateur : Jérôme Gaillard / Directeur de la publication, rédacteur en chef : Jérôme Gaillard Conception et réalisation graphique : Benoît Gaillard / Secrétariat de direction : Rita Alves Concerts et festivals : Jérôme Gaillard / Spectacles : Benoît Gaillard / Interviews : Jérôme Gaillard et Sébastien Abon Kroniks : Guillaume Malvoisin et Jérôme Gaillard / Correction : Séverine Colin Guiot / Site web : The Magma Impression : Real Graphic Belfort Toutes erreurs ou omissions seraient involontaires et n’engageraient en aucun cas la responsabilité de l’éditeur et de ses auteurs. ISSN en cours – RCS Dijon 453 550 956 RETROUVEZ MAGMA CHAQUE MOIS DANS TOUTE LA BOURGOGNE. 4 InterviewFÉVRIER 2011 MB : L’équipe est-elle toujours la même ? FM : Sur les cinq du départ, Nico, Yann, Rem’s, Tunes et Tony, il n’en reste que deux. Mais même si le noyau dur a évolué, un groupe de potes a toujours été là pour donner un coup de main. MB : Cette aventure a-t-elle suscité des vocations dans l’équipe de départ ? FM : Carrément ! Ils se sont quasiment tous orientés vers les métiers du spectacle et de l’événementiel. Moi, je bossais déjà dans la com. à cette époque mais ça m’a ouvert au monde de l’événementiel. Aujourd’hui, l’équipe est composée à 80 % de personnes qui sont professionnellement dans des domaines liés au monde du spectacle, donc ça aide forcément à faire tourner un événement de cette ampleur. L’expérience est là, désormais. MB : Il y a eu des hauts et des bas, quelle fut pour toi la meilleure et la pire édition? FM : On va commencer par la pire, hein… 2007 a été une vraie claque pour tout le monde ! Le festival n’avait pas eu lieu au Creusot en 2006 pour des raisons diverses et on voulait revenir en force en 2007. Ce retour a été tellement fort que l’on s’est mangé le mur en pleine face. Mais on s’est relevé et cette baffe nous a permis de nous remettre en question. La meilleure ? Il y en a deux qui se tiennent pour moi : 2005 et 2008. 2005 car c’est En 2002, une bande de joyeux lurons se lance dans la création d’un festival « étudiant » au Creusot (71). Sans aucune prétention, ils entrent dans l’aventure avec, déjà, des groupes qui allaient bientôt faire parler d’eux (JMPZ, Broussaï, Kaophonic Tribu…). Les Giboulées ont tout de suite creusé leur sillon au marteau pilon et 10 ans plus tard, Les Ogres, N&SK, Mano Solo (paix à son âme), Thiéfaine, Lofofora, Bumcello, 69DB, La Maison Tellier, Babylon Circus, Joey Starr, Rachid Taha, Les Wampas, The Buzzcocks, Wax Taylor, Israël Vibration, Alpha Blondy, The Exploited… auront foulé la scène du festival le plus important de l’hiver bourguignon. Rencontre avec Fred, responsable communication et graphiste de l’association organisatrice. Magma Bourgogne : Le festival Les Giboulées a démarré en 2002, vous allez fêter la dixième édition cette année, comment tout cela a-t-il commencé ? Fred Morin : Les initiateurs sont cinq étudiants, cinq potes d’une même promo à l’IUT du Creusot qui trouvaient qu’il n’y avait pas grand chose à faire dans le coin. Ils ont monté ce projet de festi- val pour leur mémoire de fin d’année, histoire d’allier contrainte et plaisir. On les a un peu regardés bizarrement à l’IUT lorsqu’ils ont annoncé la couleur mais ils ont osé et ils ont bien fait car leur culot a payé. De mon côté, je connaissais Nico (un des cinq) avec qui j’avais déjà bourlingué, j’ai donc naturellement suivi le projet du coin de l’œil et j’ai rejoint le groupe au moment où il a fallu faire de la com. C’est comme ça que je suis entré dans l’aventure qui dure depuis 10 ans maintenant. MB : Quels étaient les grands rendez-vous de l’époque sur la région ? Le festival a-t-il comblé un manque ? FM : Les grands rendez-vous… C’était vite vu : Le printemps de Bourges et Nevers à Vif ! Après, il y avait des plus petits festivals comme celui de L’ecluse 24, à Corbigny, puis de Luzy. De là à dire que Les Giboulées ont comblé un manque, je ne sais pas, mais c’est clair que le public a répondu tout de suite présent. Le succès a été immédiat et la réussite de la première édition a dépassé nos attentes. Le Festival des GibouléesUN AUTRE MONUMENT POUR LE CREUSOT ! L’ÉQUIPE DU FESTIVAL ©HervéAll/www.herveall.com là que le festival et la prog ont pris une plus grande dimension. Je me souviens encore de la Halle des sports, pleine à craquer, reprendre a capella la fille du cou- peur de joints de Thiéfaine : un frisson de dingue ! Quant à l’édition de 2008, ça a été une grande satisfaction pour l’équipe car on a réussi le pari de redresser le déficit de 2007 en une seule édition et pour nous c’est une grande fierté ! Le public est venu en masse, il y avait la teuf aussi bien devant que derrière la scène, c’était vraiment bon ! MB : Tu as croisé pas mal d’artistes par le biais de ce festival, quel est ton meilleur souvenir ? FM : On croise vite fait les artistes pendant le festival car ça va à 200 à l’heure et on est un peu partout à la fois. Néanmoins, j’ai quelques souvenirs comme celui de Dj Pone et des bénévoles qui avaient squatté une loge où ils chantaient à tue tête accompagnés d’une guitare sèche ou encore d’une interview radio mémorable de Rachid Taha et Didier Wampas réunis, un sacré moment rock’n roll, haha ! MB : En terme de fréquentation, Les Giboulées, c’est combien de specta- teurs depuis le début ? FM : Ouh la ! Comme ça… là, de but en blanc… je ne pense pas me tromper en disant qu’on ne doit pas être loin des 40 000 spectateurs et c’est sans compter le public présent sur le festival off ! MB : La programmation a évolué et le public, lui ? Reste-t-il toujours le même ou est-il plus exigeant ? Ses goûts en matière de musique ont-ils changé ? FM : La prog a évolué, oui, mais on est toujours resté sur un schéma de 2 soirées bien distinctes avec un plateau plutôt festif, reggae-chanson française le vendredi et un autre plus rock-electro, le samedi. Le public, lui, n’a pas réellement changé, je trouve, il est toujours aussi « rock’n’ roll » dans l’esprit. MB : Pour ces dix ans vous avez préparé quelque chose de spécial afin de marquer le coup ? Peut- on s’attendre à une distribution gratuite de LSD ? FM : haha ! Non, pas de distrib de LSD, je sais que tu aurais apprécié, mais non ! Cette année on a ajouté une soirée de concerts en plus le jeudi, avec Dub Inc et Macka B, entre autre. Ensuite, on a essayé d’étoffer un peu le festival en installant, par exemple, un village d’artisans en centre-ville, en peaufinant aussi la soirée d’ouver- ture dans les bars qui sera aussi plus qualitative… MB : Il parait que le graphiste de la troupe va faire du mix en string : info ou intox ? FM : haha… Je ne peux pas dévoiler les surprises comme ça ! Mais le connaissant plutôt bien, je sais que ça ne lui ferait pas peur ! À une époque, Il était surnommé « ambianceur d’after », donc attendons… MB : Un petit mot pour la fin ? FM : Oui, un p’tit mot ou plutôt un gros MERCI à toutes celles et à tous ceux qui nous aident sur ce projet, qu’ils soient bénévoles, institutionnels ou partenaires (comme toi). Un énorme BIG UP aux cinq trublions à l’origine de cette magnifique ini- tiative et à toute la famille Giboulées qui se reconnaîtra ! Rendez-vous le 13 avril ! Propos recueillis par Jérôme Gaillard DU 13 AU 16 AVRIL 2011 / LE CREUSOT (71) WWW.LESGIBOULEES.COM FRED MORIN 6 InterviewFÉVRIER 2011 MB : La puissance de votre musique qui alterne les sons clairs et saturés émane de la beauté de la tristesse et de la mélancolie, non? AS : Exactement ! Oui, c’est très juste. MB:Onressentunetensionetunemontéeenpuissancetout au long des morceaux et cela sans trop de dissonances… AS:Eneffet,ilyapeudedissonancesmaisbeaucoupdemélodies. MB : Les « cadences » sont assez variées, on est sur du 4 comme sur du 7 temps. Comment composez-vous ? AS : C’est vraiment un ressenti personnel, rien n’est préconçu. BM : On ne se torture pas l’esprit à trouver volontairement des constructions complexes, ça se fait naturellement. C’est bien sou- vent Alex, à la guitare, qui propose la mélodie principale et nous venons nous greffer ensuite. Il y a aussi des riffs qui viennent en répète pendant les sessions jam, on les intègre ensuite progres- sivement aux morceaux. MB : Le mieux pour vous définir serait sans doute de vous faire parler de vos influences… AS : Il y en a plein ! Ca va de Neurosis à Isis en passant par Breach ou des groupes récents comme Mogwai ou Envy. Kayan vous évoquera sans doute une tribu birmane célèbre pour ces séries d’anneaux portées par les femmes autour de leur cou. Mais ici, il s’agit de métal, de hardcore, d’une tribu Icaunaise que nous rencontrons à l’issue d’une résidence au Silex. Entre deux portes, les musiciens répondent à nos questions avant de s’éclipser pour une série de concerts. Magma Bourgogne : Cela fait un petit moment qu’on entend parler de Kayan, peux-tu nous en dire un peu plus sur ce groupe? Alexandre Sharman : Le groupe est constitué de Sandy Courtois à la batterie, de Benjamin Maridet à la basse, de Raphaël Poussin etdemoi-même,auxGuitares.Legroupedatedéjàd’unequinzaine d’année, on était alors encore collégiens, de jeunes chrysalides mais la vraie naissance date de 2005 avec l’enregistrement d’une démo. Raph est le dernier à avoir intégré le groupe, c’était en 2008, juste avant notre tournée en Pologne. Je l’ai croisé dans la rue et l’ai apostrophé parce qu’il avait une belle chemise de Neurosis ! MB : Pour parler de votre musique diriez-vous qu’elle est instrumentale ? AS : Là, il n’y a pas de doute ! MB : Métale? AS : Pas trop, un peu quand même, mais non… Benjamin Maridet : On balance entre post rock et post hardcore ! On arrive à séduire ces deux publics là. AS : Moi je pense que c’est plus du progressif, mais du progressif un peu glauque donc c’est plus du hardcore progressif alter- natif… Euh… Enfin on ne sait pas trop ! KAYANDES BANCS D’ÉCOLE À LA SCÈNE Sandy Courtois : Il est primordial que l’écriture soit guidée par le cœur et l’âme ! J’aime aussi King Crimson, Joy Division. On aime la cold wave, la musique des années 90, la noise ou le hardcore pur et dur. MB : Malgré l’annulation de la tournée scandinave, 2010 fut une année assez chargée, non ? AS : Oui, nous avons sorti notre premier album en autopro- duction, on a aussi donné pas mal de concerts. On a joué en Belgique, en Allemagne. Et l’année 2011 s’annonce encore meilleure!Ceweek-end,parexemple,onjoueavecRorcalsur la péniche Igelrock à Valencienne, puis on va en Belgique au Garcia Lorca. Le 19 février, on sera au Silex à Auxerre. MB : Comment s’est passé l’enregistrement de votre disque ? AS : On a enregistré et mixé avec un ami à nous, Mathieu Chocat, puis on l’a envoyé en Suède à Pelle Henricsson pour le mastering. Il fait le son qu’on aime : celui de Cult of Luna, Refused sur l’album The Shape Of Punk To Come, mais aussi de Tand un groupe français du nord ou encore de nos potes d’After Taste. SC : Pour la petite histoire, il nous a fait un petit prix parce qu’il a apprécié notre musique. On a toujours eu cette chance d’être aidé par des gens qui adhéraient à notre projet et qui nous donnaient en petit coup de pouce que ce soit pour la photographie, la conception du cd, son enregistrement ou le mastering ! MB : Mais c’est évidemment la scène que vous préfé- rez? AS : C’est un vrai régal et c’est ce qu’on préfère ! Et puis, c’est aussi l’aboutissement, le résultat de tout notre travail ! Propos recueillis par Sébastien Abon EN CONCERT LE 19 FÉVRIER AU SILEX AVEC PUNISH YOURSELF & SIDILARSEN À AUXERRE (89) PLUS EN SAVOIR PLUS : WWW.MYSPACE.COM/KAYANKAYAN SANDY COURTOIS RAPHAËL POUSSIN ALEXANDRE SHARMAN BENJAMIN MARIDET 8 Fragments sans discours Le théâtre permet ces instants de grâce où le corps rejoint l’âme et la voix et s’incarne en un acteur rare… Ici, soyons précis, en une actrice ! Rare parce que sans âge, avec une retenue mesurée et à la fois vaste et profonde comme la faille provoquée par le texte qu’elle porte. Ici, c’est Lambeaux, spectacle de la compagnie lyonnaise Les Trois-huit, l’actrice, c’est Anne de Boissy et le texte, nommé lui aussi Lambeaux, a jailli de la plume de Charles Juliet. « Écrire est un acte grave », dira-t-il dans la rencontre qui a suivi la représentation. « Grave » mais sans le sérieux des gens en- nuyeux, « grave » parce que porteur de vies où on ne s’aventure pas à l’aveuglette. Le travail magnifique d’Anne de Boissy porte les empreintes de cela. Des premières lectures à la scène, où elle surplombe de sa légèreté les petites maisons du village de carton, le spectacle s’est lové dans un rythme de croisière juste et sensible. Bien entendu, on imagine le travail de mise en scène, assuré par Sylvie Mongin-Algan, précis et distancié. On l’imagine seulement car la grâce de ce duo féminin le rend invisible au profit d’une émo- tion véritable, au souffle long, qu’a recueillie L’Arc, Scène Nationale du Creusot en décembre dernier. GUILLAUME MALVOISIN KroniksFÉVRIER 2011 LAMBEAUX Retour sur Lambeaux de Charles Juliet, joué du 8 au 10 décembre 2010 à L’Arc, Scène Nationale du Creusot. JEAN-PHILIPPE VIRET TRIO Pour [Mélisse music] « Trois », c’est le chiffre porte-bonheur du musicien à l’initiative de cet album et ils sont trois musiciens à avoir peaufiné pendant dix années Pour. Quand la rue se vide de ses derniers militants qui étaient contre, Un parmi Trois se lève pour être Pour... Pour, c’est le titre-mystère du dernier opus du trio, porteur d’une cohésion magistrale doublée d’un esprit d’aventure, toujours aussi ciselé mais désormais porteur d’une petite rage très commode. Rage dissimulée sous la joie enfantine à faire taire les reflets et miroi- tements habituellement entendus, à aligner du répondant, du tendu et de l’inattendu. De « l’inentendu », corrigerait-il avec son goût pour les mots rebelles. Les Mots Rebelles est justement le titre d’une des compositions qui confère à cet album des allures de prose musicale aussi sensible que séditieuse. Mais il ne faut pas oublier ces autres perles que sont Co-errance, Not Yet et La Barge Rousse, ces trois pépites, ces trois grenades éclatées dans les mains de ces orpailleurs que sont Jean-Philippe Viret, Édouard Ferlet et Fabrice Moreau. GUILLAUME MALVOISIN CD ©YoannTivoli LUMIÈRE Fair and Tender Ladies [IRL Records / Keltia Musique ] Pour rester dans les pépites, encore une… une nouvelle que nous livre le label Keltia Musique, un label spécialisé dans la musique bretonne, celtique et plus largement, sans tomber dans la world music, dans la musique d’un monde attaché aux cultures, aux lan- gues, aux traditions, aux folklores et aussi à la musique sacrée ! Et si Fair and Tender Ladies n’est pas un album de musique sacrée, la seule évocation du nom de ce duo Lumière nous en dit long sur ses intentions. Loin, très loin et à des années lumières de Shakira, Pauline Scanlon et Eilis Kennedyeux n’ont pas besoin de se tré- mousser dans tous les sens pour nous apprendre ce qu’est la grâce. Ces deux voix chaudes et magnifiques, nous transportent en chantant la terre de leurs ancêtres, le berceau de grandes, riches et mystiques traditions: l’Irlande. L’Irlande comme mère, comme foyer, comme refuge, est incarnée par ces deux femmes à la fois mère et maîtresse et à travers ces deux voix qui sont comme des pansements, des caresses à l’âme. Difficile de vous indiquer ma préférence pour un morceau… Tout est bon ! Mais peut-être que Fill fill a run o en gaélique traditionnel serait une juste et fidèle illustration de mon ressenti. JÉRÔME GAILLARD CD 03 80 667 666 - www.pyrprod.fr 32 bd Carnot - 21000 DIJON & points de vente habituels C L U B P Y R P RO D SAM 19/03 ������������������� VEN 08/04 ���������������� JEU 14/04 ������������������� VEN 15/04 ������������������� SAM 19/11 ���������������� SAM 26/11 ���������������� 21 58 71 89 P Côte d’Or Nièvre Saône-et-Loire Yonne Périphérie 10 69 FestivalsFÉVRIER 2011 FESTIVAL REPERKUSOUND #6 LYON [79 AVRIL] JEUDI 7 AVRIL DE 20H00 À 23H30 WARM’UP / CCO NASSER (Electro rock) France / Paris WELLING WALRUS (Rock electro) France / Lyon DANDY FREAKS (Rock electropical) France / Saint-Etienne VENDREDI 8 AVRIL DE 22H00 À 7H00 REPERKUSOUND - NUIT 1 / DOUBLE MIXTE JEFF MILLS (Techno - Axis) USA / Detroit CROOKERS (Electro) Italie PAUL RITCH (Techno minimale - Drumcode / Quartz) France MARC HOULE (Techno minimale - Minus) Allemagne TOXIC AVENGER (Electro) France / Paris ELECTRIC RESCUE (Electro - Cocoon / Sci-tec) France / Paris TWIN TWIN (Electro pop) France / Paris COSTELLO (Hip-hop / Electro) France / Paris BAREM (Techno minimale - Minus) Argentine THE NATIONAL FANFARE OF KADEBOSTANY (Mental groove) Suisse DJEDJOTRONIC (Electro - Boys Noise) France / Paris ED’N LEGS (Techno house) France / Lyon A_LDRIC (Techno minimale - Insomnie Musique) France / Lyon SAMEDI 9 AVRIL DE 22H00 À 7H00 REPERKUSOUND - NUIT 2 / DOUBLE MIXTE MAGNETIC MAN (Benga / Skream / Artwork) (Dub step) UK THE HERBALISER (Hip-hop electro - Ninja Tune) UK SUB FOCUS vs MC I.D (Drum & Bass) UK MISSILL (Electro) France / Paris STUPEFLIP (Hip-hop alien) France / Paris GOOSE (Electro pop) Belgique IXINDAMIX (Breakbeat - Spiral Tribe) France / UK BUSH CHEMISTS (Dub) France / Paris GUIGOO (Hardcore - Narkotek) France / Paris BORGORE (Dubstep) Israel CARBON AIRWAYS (Digital hardcore) France / Besançon SALARYMAN Live (Drum & Bass) France / Lyon FOWATILE (Hip-hop) France / Lyon EN VENTE DANS TOUS LES POINTS DE LOC. HABITUELS (FNAC, VIRGIN, LE PROGRÈS, AUCHAN, GÉANT CASINO, LECLERC, CARREFOUR, DIGITICK, ...) INFOS EN TEMPS RÉEL : WWW.REPERKUSOUND.COM MAGNETIC MAN ITALIART & FESTIVAL [5ÈME ÉDITION] DIJON & BEAUNE [1ER 30 MARS] VENDREDI 4 ET SAMEDI 5 MARS ELI NATALI (chanson / Rome / Italie) • Vendredi 4 / Restaurant Simpatico - Dijon [gratuit] / 0 380 305 333 • Samedi 5 à 12h00 / Mini-concert chez Olio&Farina • Samedi 5 à 18h00 / Mini Concert galerie NK2 •Samedi5/RestaurantLamarone-Beaune[gratuit]/0380261729 JEUDI 10 MARS À 20H30 Film de Carmelo Bene en présence de Patrizio Avella + ONE MAN (concert / Rome) / Cinéma Eldorado VENDREDI 11 ET SAMEDI 12 MARS À 20H00 ONE MAN 100% BLUES •Vendredi11/RestaurantSimpatico-Dijon[gratuit]/0380305333 • Samedi 12 à 12h00 / Mini-concert chez Olio&Farina •Samedi12/RestaurantLamarone-Beaune[gratuit]/0380261729 DU 16 AU 19 MARS THÉÂTRE / CONTE / MUSIQUE • Mercredi 16 à 10h30 et 15h00 : Même pas peur Cie le Chapeau Claque (55min / Tout public dès 3 ans) •Mercredi 16 à 20h30 : Dix-huit secondes, Antonin Artaud (La salope vivante) / Cie Ombradipeter (Pise / Création) • Jeudi 17 à 20h30 : Histoire du tigre Cie Chaviro (Dijon) / Conte chinois façon Dario Fo / Tout public • Jeudi 17 à 22h00 : Officina Finistére (Novara/Italie / folk) •Vendredi 18 à 20h30 : Médée / Cie Les Licornes Zébrées (Lyon) • Vendredi 18 à 22h00 : Dix-huit secondes / Cie Ombradipeter • Samedi 19 à 20h30 : La femme sans l’homme est comme un poisson sans bicyclette / Caribou d’Cie • Samedi 19 à 22h00 : Mappe Nootiche / Musique improvisée et création vidéo (Milano/Italie) Bistrot de la Scène / 0 380 678 739 / www.bistrotdelascene.fr • Vendredi 18 à 20h00 : Mappe Nootiche Musique improvisée et création vidéo Restaurant Simpatico - Dijon [gratuit] / 0 380 305 333 • Vendredi 18 / Un Francais à Naples Musiques françaises &Tarentelles 1ère partie : Francis Poulenc Sonate pour clarinette et piano Gabriel Fauré Trio pour clarinette, violoncelle et piano Théâtre des Feuillants [24€ à 5,50€] • Samedi 19 à 20h00 : Officina Finistére (folk) Restaurant Lamarone - Beaune [gratuit] / 0 380 261 729 • Vendredi 25 et samedi 26 mars à 20h00 Cinemavolta (Brescie / Italie) Vendredi 25 : Restaurant Simpatico - Dijon [gratuit] / 0 380 305 333 Samedi26:RestaurantLamarone-Beaune[gratuit]/0380261729 Les samedis à 12h00 à Dijon : Mini-concerts degroupesitalienschezOlio&farinaetà15h00 à l’Espace Bolena + concerts surprises aux halles et au restaurant le Verdi et expositions dans divers lieux de la ville. ITALIART & FESTIVAL / MALASTRANA FESTIVAL 0 380 580 003 / 0 607 087 089 WWW.MALASTRANAFESTIVAL.IT 21 LA FÊTE DU VIOLON [9ÈME ÉDITION] LUZY [2527 FÉVRIER] VENDREDI 25 À PARTIR DE 18H00 18H00 : L’HOMO VIOLONICUS (Spectacle pour petits et grands) Olivier Richaume et Robin Vargoz, musico-clowns conférenciers. Salle des Fêtes [entrée libre] 19H00 : LES VIOLONS DU RIGODON (Apéro-concert) Ecole des filles [Entrée libre] 20H30 : TOSS (Concert irlandais) Tony Canton : violon, échantillonnage et bodrhán / Jacques Tribuiani : chant, cistre, flûte irlandaise et Boo case Salle des fêtes [10€ à 7€ / Pass vendredi et samedi : 16€ / Sandwichs et boissons] 22H00 : DUO FAURE–SARZIER (Bal trad) / Salle des fêtes SAMEDI 26 À PARTIR DE 10H00 ET JUSQU’À L’AUBE DE 10H00 À 21H00 • QUI VOUS SAVEZ ! Olivier Pornin : violon / Charles « Chep » Poutriquet : accordéon Arnaud « Moon » Beugnon : Guitare • LES VIOLONS DU RIGODON + DUO FAURE–SARZIER Cafés, commerces, restaurants de Luzy, animations et concerts DE 14H00 À 19H00 : Espace lutherie, accessoires, partitions, disques, scène ouverte, Mémoires Vives, UGMM. [Entrée libre] CINEMA [La séance : 5€ à 3€] • 13H00 : GOSHU LE VIOLONCELLISTE Film d’animation/musical réalisé par Isao Takahata (Japon / 2001 / 1h) • 15H00 : THE SOLOIST Film réalisé par Joe Wright (USA) / 2008 / 1h55 / VO sous-titrée) • 17H30 : EL VIOLIN Film réalisé par Francisco Vargas (Mexique / 1h40 / VO sous-titrée) À PARTIR DE 19H00 Deux scènes fonctionnent en parallèle toute la soirée : la salle des fêtes et l’école des filles [12€ à 9€ / Sandwichs, boissons]. Repas le samedi soir uniquement sur réservation : 10€ à 6€. Tél. : 0 962 071 148. • 19H00 : QUI VOUS SAVEZ ! (Apéro-concert) / École des filles • 20h30 : ENSEMBLE DE MUSIQUE TRADITIONNEL DU CONSERVATOIRE DE L’AUTUNOIS MORVAN (Bal trad.) École des filles • 20H30 : JASSER HAJ YOUSSEF (Concert de musique du Magrheb et du Proche-Orient) / Salle des fêtes • 22H00 : LES VIOLONS DU RIGODON (Bal trad.) / École des filles • 22H00 : MAM DUO (Concert) François Michaud : Violon et alto / Viviane Arnoux : accordéon / Salle des fêtes • 23H30 : DUO ROCHE–BREUGNOT (Bal trad et valses musettes) Salle des fêtes • 01H00 : LES PIMPRENELLES SISTERS (Bal trad.) Aline Dumont : violon / Claudine Perreau : accordéon diatonique / Salle des fêtes DIMANCHE 27 À PARTIR DE 14H00 Salle des fêtes [tarif unique : 3 €] 14H00 : LES ARCHETS DE L’AUXOIS–MORVAN (Musique du Monde) Direction Christian Parmentier 15H00 : LES VIOLONS DU RIGODON (Bal trad.) 16H30 : ÉCHANGES MUSICAUX DE FIN DE STAGE 17H30 : LE TROIS TEMPS DES SAULES (Bal) / Direction : Michel Breules Espace lutherie samedi et dimanche de 14h00 à 19h00... ASSOCIATION CORDES EN FOLIE / 0 962 071 148 / WWW.FETEDUVIOLON.COM 11 58
MAGMA BOURGOGNE N°67 - Page 1
MAGMA BOURGOGNE N°67 - Page 2
viapresse
www.magma-magazine.fr