BSCNEWS OCTOBRE - Page 114 - BSC NEWS MAGAZINE - OCTOBRE 2014 - 114 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 A quoi ressemblerait le monde d'aujourd'hui si l'attentat de Sarajevo avait échoué et que la guerre avait été évité de justesse? Constance Fournier a 23 ans. E l l e n ' e n p e u t p l u s d e l'enfermement que provoque la Ligne Maginot : " on ne connaissait à peu près rien du monde extérieur et la vie était très dure. Les Français passaient leur temps dans les files d'attente à espérer que les magasins seraient suffisamment approvisionnés, ce qui était rarement le cas. L'armée était partout. (...) Trente pour cent des g e n s t r ava i l l a i e n t d i r e c t e m e n t o u indirectement, en France, pour la ligne Maginot longue de plus de cinq cents kilomètres.". Aussi le jour où un sympathique vieil homme vient lui proposer de travailler pour une revue , intitulée " Par dessus les toits", et diffusée clandestinement en Allemagne, elle finit par accepter par goût du changement et d'un peu d'aventure. La jeune femme ne sait pas jusqu'où la conduira cette décision... Un roman intéressant pour les adolescents car il sera l'occasion de réfléchir au sens de l'histoire et de comparer deux bilans, l'un réel, l'autre imaginaire. Constance est une héroïne charmante et i n t e l l i g e n t e q u i g a g n e r a l ' a d h é s i o n d e b e a u c o u p d'adolescentes. A offrir! Et si la guerre de 14 n'avait pas eu lieu? Ados ■ La guerre de 14 n'a pas eu lieu Editions: Père Castor/ Flammarion Auteur: Alain Grousset Parution: 20 août 2014 252 pages Dès 12 ans Prix : 13€. 115 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 Lune a 13 ans. Elle est atteinte d ' u n é t r a n g e maladie qu'aucun médecin ne sait expliquer : elle voit le monde en noir et blanc. De surcroît, sa mère a un nouveau compagnon dont l a p r é s e n c e l'effraie au plus haut point. Un jour, Lune découvre avec stupéfaction qu'elle perçoit l'affiche d'une exposition en couleurs. Malco refusant qu'elle s'y rende, elle fugue. Commence alors une fantastique aventure au cœur des...toiles du musée Marmottan. Un premier tome qui charmera les adolescents rêveurs ; l'écriture sensible de Charlotte Bousquet est poétique à souhait. Plongez avec Lune et Léo dans le mystère des toiles et leur magie! "Soudain, je me fige. Une chevelure de flammes. Des vêtements orangés, auréolés de lumière. Les teintes sont vives, éclatantes, presque agressives. Je bats des cils, regarde maman - elle est grise. Je reporte mon attention sur l'image - elle vibre de couleurs. Les mains tremblantes, je m'empare du prospectus. J'examine attentivement la peinture : c'est une fille du feu, dont les mèches rouges s'élèvent vers le ciel crépusculaire. Autour d'elle, des personnages figés dans une écorce gris-vert. En légende, les noms de l'œuvre et de sa créatrice : La Llamada. Remedios Varo." Et si les tableaux pouvaient guérir? ADOS ■ Lune et l'Ombre Tome 1: Fuir Malco Editions: Gulfstream Auteur: Charlotte Bousquet Prix: 13,90€ 116 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 ToutE l’actualité du Jazz concentréE sur un seul site www-le-jazz-club.com 117 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 JAZZ CLUB JOSÉJAMESPar Nicolas Vidal Photos Janett Beckman & Shervi Lainez José James fait partie de cette classe d'artistes géniaux qui tentent tout à la mesure de leur talent et de leur audace. Originaire de Minneapolis, José James a toujours eu un regard différent et magique sur la musique qu'il a écoutée, fréquentée, apprise, disséquée puis jouée à son tour. Lui qui aime à dire que pendant son enfance, un disque majeur sortait tous les mois et qui les attendait toujours avec autant d'impatience, José James va au-delà de ce que la plupart des artistes sont capables de faire et d'oser. Parce que José James se moque des styles et des genres. Pour lui, tout est musique, son et rythme. Entre le hip-hop, le jazz, la soul, José James sait faire avec tout cela et agrandit à lui seul un horizon musical insoupçonné à chaque nouvel album. Troubles a fait un carton. Aujourd'hui, son nouvel opus, «While you were sleeping» prend une nouvelle fois le chemin du succès. Oubliez dès lors tout ce que vous savez et pensez de la musique. José James s'est arrêté un instant pour répondre à nos questions. © Photo Janette Beckman 118 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 Pouvez-vous nous parler de votre première rencontre avec la musique ? À quand remonte-t-elle ? Mon premier souvenir musical est d'écouter Billie Holiday sur vinyl. J'ai été conquis par sa voix et son style. Évidemment, cela ne m'a plus jamais quitté. Vous ne semblez jamais avoir apprécié les barrières dans la musique en l’enfermant dans des genres et des styles. À quoi attribuez-vous cela ? Je n'ai jamais cette vision grandissant. Tous mes amis étaient tout simplement dans la grande musique - The Beastie Boys, A Tribe Called Qwest, Nirvana, 10000 Maniacs, et tout ça. Les années 1990 ont été plus ouvertes sur l’évolution de ce genre de musique. Qu’est-ce qui a changé aujourd’hui dans l’actualité musicale par rapport à votre jeunesse à Minneapolis ? Le Hip-hop a explosé avec Rhymesayers. J'ai connu Slug avant que nos carrières explosent. Il avait un plan pour se lancer et cela a bien fonctionné. Minneapolis a toujours été une ville idéale pour la musique et le théâtre. En somme, attendez-vous aujourd’hui la sortie d’un album comme c’était le cas © Photo Shervi Lainez 119 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 lorsque vous attendiez impatiemment la sortie du nouvel album d’Ice Cube ? Pas vraiment. Le marché est tellement inondé de nos jours que tant d'albums vont et viennent, y compris mes propres albums. Cependant j'ai toujours admiré Corinne Bailey Rae, Flying Lotus et Junip. Si vous deviez aujourd’hui recommander un seul album à des adolescents pour leur transmettre votre passion et votre éclectisme, quel serait-il ? Hmm, question difficile... Probablement “You're Dead” de Flying Lotus. Dès votre adolescence, vous conceviez la musique tout à fait différemment des autres. Est-ce que votre entrée à la New School for Jazz and Contemporany Music vous a aidé dans ce sens ? Non, pas vraiment. J’ai surtout découvert que j’étais différent des autres lorsque j’étais à la New School. Ce que je veux, ce n’est pas être comme tout le monde mais être moi avant toute chose. Après « The Dreamer », « Black Magic » , que représente aujourd’hui ce nouvel album dans votre carrière, José James ? Et bien, j'ai sorti deux albums sur Blue Note, un R&B et un légèrement plus progressif. Je voulais explorer davantage en tant que producteur et auteur-compositeur, mais je me sens beaucoup mieux en tant qu'artiste. Vous devez avoir un album « push » de temps en temps, et ceci est le mien. Mais je ne veux pas me sentir trop à l'aise. © Photo Janette Beckman 120 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 Incarne-t-il une nouvelle forme de votre évolution musicale ? Il s'agit d'une évolution. J'ai toujours été en indie, rock et auteur-compositeur comme dans le jazz. Mais je n'ai jamais eu de cadre pour écrire de cette façon. Il s'agit d’une vision plus complète de moi-même en tant qu'artiste. Si vous deviez définir cet album en deux mots, que diriez-vous ? C’est nouveau. Est-ce que cet album est le nouveau disque de vos conquêtes musicales et de vos nuits d’apprentissage dans les Clubs de Londres ? C’est vrai que cela a été pour moi un moment très important dans ma vie. J'ai vécu dans l’Est de Londres et j'ai été littéralement entouré de producteurs et de DJs qui faisaient de la musique électronique. C'est une belle et grande communauté et un horizon nouveau pour la musique. Londres est toujours au top. Avez-vous déjà commencé à travailler sur un nouveau projet ? Je viens de terminer un nouvel album de jazz avec Jason Moran pour fêter le centième anniversaire de la célébrissime Billie Holiday en 2015. J’ai également entamé une collaboration avec FaltyDL et Taylor McFerrin en musique électronique. Avec tant d’éclectisme musical et de genres mélangés dans vos albums, avez-vous des appréhensions juste © Photo Shervi Lainez 121 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 avant la sortie de vos albums ? Peur de décevoir ou de déplaire ? Pas vraiment. J'espère que les gens comprendront finalement que je passe rapidement d’une idée à une autre et que j'ai trouvé de l'inspiration sous de nombreuses formes. J'espère que j'inspire les gens à aller vers autre chose. JOSÉ JAMES le site officiel de José James www.josejamesmusic.com ■While you were sleeping José James BlueNote 122 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 JAZZ CLUB AndréaMotis &JoanChamorro Par Nicolas Vidal - photos DR C'est une histoire bien singulière que celle de Joan Chamorro et d'Andrea Motis qui forment aujourd'hui un duo musical aussi étonnant que plaisant. Comme le précise d'emblée, l'argumentaire, ils ont trente ans d'écarts et sont devenus en peu de temps les icônes de Barcelone avec leur "band". Andrea au chant ( et à la trompette ) et Joan Chamarro à continuent à fédérer autour d'eux de très nombreux fans grâce à un jazz simple et élégant, porté par la candeur réjouissante d'Andrea Motis qui ne cesse de surprendre et d’impressionner. 123 - BSC NEWS MAGAZINE - N° 73 - OCTOBRE 2014 Qu'est-ce qui a fait que vous avez fait de la musique si jeune ? Mes parents ont toujours écouté du jazz . Ils désiraient que ma soeur et moi apprenions à jouer d’un instrument. Nous avons commencé toutes les deux à l’âge de 7 ans, ma soeur Carla à la guitare et moi à la trompette. J’ai également commencé à chanter dans un choeur d’enfants de mon quartier lorsque j’avais 3 ans. Pouvez-vous nous parler de ce premier contact avec l'univers musical ? Dès mes 7 ans, je m’intéressais déjà à la musique. J’aimais beaucoup aller à l’école autant qu’apprendre des chansons. J’avais un professeur, Toni Gallart qui me donnait cette envie de jouer et qui me poussait à travailler. Ce fut comme cela que j’ai pris gout à la musique, et plus tard au jazz avec Joan Chamorro. Andrea et Joan, pouvez-vous nous parler de votre rencontre? Joan Chamorro : La première rencontre fut quand Andrea avait 11 ans, lorsqu’elle a commencé en tant que trompettiste à faire partie du groupe de jazz que je dirigeais et qui allait devenir la Sant Andreu Jazz Band, big band d’enfants et d’adolescents de 8 à 20 ans et dans laquelle elle continue de jouer. Deux ans plus tard, j’ai commencé à compter sur elle pour mes projets professionnels et quand elle a eu 14 ans, nous avons enregistré le premier disque “Joan Chamorro présente Andrea Motis”. Andrea, nous lisons dans votre biographie des influences prestigieuses comme Billie Holliday, Sarah Vaughan ou Nancy Wilson. Aujourd'hui, ces icônes ont-elles changé avec le temps où se sont-elles au contraire renforcées ? Au fur et à mesure de mon apprentissage, je découvre de nouveaux musiciens, j’ai
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